La beauté, c’est dans la bouteille
Grâce aux évolutions du design des étiquettes et des bouteilles, choisir un bon champagne est aussi une question de beauté. Pourquoi ?
La marque et sa qualité visuelle
Peu importe leurs natures, les produits que nous achetons ou avec lesquels nous entrons en contact – mode, alimentaire, santé, culture, etc. – existent avant tout grâce à une histoire et à un univers esthétique qui, tous deux, se doivent d’être spécifiques et cohérents. Dans ce contexte, la communication visuelle et le packaging sont d’une importance majeure car ils participent à la création d’une expérience esthétique qui est vecteur d’un possible achat ou d’un attachement. La typographie, les couleurs, les photographies, les illustrations et l’emballage : tous ces éléments font d’un produit un objet singulier voire irremplaçable.
Le champagne : vin ou symbole ?
Une bouteille ventrue, un bouchon à champignon, l’exubérance bruyante de son ouverture : le champagne n’avait pas forcément les caractéristiques pour devenir une boisson indémodable.
D’où vient donc son succès ? Il aurait été inventé par un moine – Pierre Pérignon, dit Dom Pérignon – et était censé satisfaire la soif d’aristocrates ennuyés. L’image du champagne est devenue symbolique grâce à une histoire gastronomique (française) et médiatique (hollywoodienne, notamment) tout à fait exceptionnelle. Ainsi, ce vin a été englobé par une image idéalisée, qui en a fait le synonyme de la fête, du succès, de la victoire, d’une noble l’insouciance, d’un juste bonheur.
Les marques de champagne s’inspirent de ce symbole et créent aujourd’hui des territoires esthétiques innovants et différenciants sur cette base narrative. Nous voyons apparaître en rayon des logotypes, des signatures et des emballages de plus en plus étonnants, pour ne pas parler des bouteilles qui frôlent la valeur de véritables objets d’art. Le champagne fait l’objet d’une métamorphose qui le place maintenant à mi-chemin entre un produit typique de la renommée gastronomie française et un émissaire d’un monde céleste, d’une joie qui serait, par définition, universelle.
Convaincre les consommateurs avant leur palais
Le champagne est un exemple parfait de la tendance de plus en plus partagée par les marques : celle de miser sur des stratégies de communication créatives. Plus précisément, c’est un emblème du rôle joué par l’esthétique et la symbolique. Et c’est une combinaison qui fonctionne, preuve en est que le champagne n’est pas le seul à miser sur des démarches artistiques : les acteurs du vin, du whisky et de la bière adoptent des approches similaires au regard de leur communication notamment visuelle. Le packaging séduisant, une étiquette captivante et un logotype étonnant contribuent à faire la différence de ces marques et leurs boissons. Tout comme une « muse » inspire les artistes, la communication autour du champagne inspire les acteurs du vin, du whisky et de la bière. Car tout secteur a son propre « champagne » ; quel serait le vôtre ?
La maison Veuve Clicquot Ponsardin, fondée en 1772 et qui peut revendiquer le premier millésime champenois en 1810, compte parmi les marques qui ont très tôt investi le branding, notamment en enregistrant officiellement en 1877 le « jaune Clicquot » dans le nuancier officiel des imprimeurs comme Pantone® 137C.
Cette nuance Pantone® permet à la marque de déployer son univers sur une multitude d’objets à commencer par des étiquettes et divers packagings – la marque s’interroge actuellement sur l’empreinte carbone de ces derniers -, voire sur des objets en lien avec son univers de marque : accessoires de mode, équipements de loisirs, etc., souvent en cobranding, comme avec la marque italienne de réfrigérateurs Smeg au design toujours très sophistiqué ou encore avec la manufacture de cristal de luxe Baccarat.
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